mardi 17 septembre 2002

JoliDR dans les 17 de Milly par ZOne

17h20 – Je quitte le boulot et direction la maison par les … 17 de Milly !

Départ gentillet par Poligny. La route jusqu'à Nemours traverse la forêt. Ca sent bon le pin et la bruyère. Quelques virages sympathiques à droite à gauche à droite à gauche pour chauffer la gomme et me mettre en confiance.

Evitement de Nemours le plus possible, direction Darvault. A la sortie du village, à gauche sur Moncourt-Fromonville par la Basse Plaine. Le soleil est encore chaud et les champs bien dégagés. Je connais cette route par cœur …. Le 90 à gauche, dit "de l'Epingle à Linge" est négocié allègrement : ça passe ! Arriver à Moncourt par la fin du village, ressortir rapidement par le Tacot des Lacs et la route de Grez qui traverse le bois et longe les étangs. Il fait frais. Je récupère la N7 pour moins de cinq cents mètres vers Nemours, puis première à droite vers Villiers sous Grez. Toujours la forêt. Je prends de l'assurance à mesure que les courbes se resserrent. Traversée très rapide, JoliDR file sur Recloses.

Ca monte un peu, ça descend, quelques tournants plus loin, j'arrive à Recloses qu'il faut traverser de bout en bout mais le village est joli. Ressortir par la route de Fontainebleau jusqu'au rond-point de Recloses, prendre à gauche, puis traverse la N152. Route un peu rectiligne mais intégralement à l'abri de la haute frondaison des arbres. On est en pleine forêt domaniale de Fontainebleau : respect. Après avoir traversé la N152, on arrive à un petit carrefour au bout de la ligne droite. Prendre la route de Haute Borne à gauche. Cette route est interdite à tout véhicule sauf ayant-droits. Je me donne ce droit : j'ai des envies de liberté ! Etroite et bien goudronnée, en pleine nature et personne à cinq kilomètres à la ronde. Rouler sans faire de bruit … Une invitation à la paresse mais je dois rentrer … Après une longue portion rectiligne, la route amorce quelques petits virages assez serrés, d'une visibilité très réduite, alors que le revêtement se dégrade un peu. JoliDR passe sans encombre et je commence à aimer tourner ! Passage sous l'autoroute qui annonce la fin de cette voie. Prendre à droite la D64 pour entamer les fameux "Dix-sept de Milly" (lesquels n'ont de Milly que le nom puisqu'ils conduisent à Arbonne).

La légende s'offre enfin aux pneus de ma fidèle monture. Je rétrograde pour rester assez haut dans le rapport, pense à me servir du frein arrière en entrée de virage ; et en avant ! Je compte dix-neuf courbes plus ou moins serrées, si vite avalées que j'ai déjà envie de revenir … Je me dis qu'à cet endroit, nous sommes tous égaux et que, grosse cylindrée ou pas, la vitesse de cette croisière mouvementée doit être la même !

Je file sur Arbonne, puis Milly, je poursuis sur Malesherbes. La route est belle, mais le soleil éblouissant. Pour éviter Malesherbes, je prends la direction d'Orléans réservée aux camions. Au rond-point, à gauche toute pour traverser Roncevaux (et oui ! ici aussi !). La sortie est une petite grimpette bien virevoltante. Mais deux voitures m'empêchent de goûter à ce plaisir nouveau des "virolo-quand-tu-nous-tiens". L'une des deux nous lâchent quelques kilomètres plus loin, tandis que je commets l'impensable : je pousse JoliDR et double "mémère" en violant la ligne continue !

Il fait beau, encore chaud. J'ai de la lumière d'hier dans la tête et j'en veux encore ! J'aperçois la lune grossissante dans le ciel encore bleu, tandis que lui faisant face le soleil commence à embraser le ciel. Dans quelques jours la pleine lune se lèvera alors que le soleil se couche : je trouverai un point de vue bien dégagé pour ne pas rater le spectacle.

Voici la plaine de Puiseaux, traversé rapidement. Je me surprend à rêver à un gros cube … J'emprunte la route de Beaumont que je laisse pour entamer à droite un petit circuit moins lénifiant. Echilleuses puis Boësse, je poursuis sur le joli village de Gaubertin avant d'attaquer la descente sur Beaumont et huit virages qui n'ont rien à envier à d'autres beaucoup plus célèbres.

JoliDR a retrouvé son écurie après environ 90 kilomètres parcourus vaillamment en un peu plus d'une heure et demie. Il nous faut habituellement une vingtaine de minutes pour couvrir les 25 kilomètres qui me séparent du bureau, mais je ne regrette pas cette escapade buissonnière. Les pneus n'ont plus de picots … !

vendredi 13 septembre 2002

Petit poème d'au-revoir

Petit poème d'au revoir ...
Au petit matin mon amour est parti
A l'heure où l'été doucement finit.
D'un long baiser soyeux et tendre
Une belle journée je pouvais attendre.

Mon aimé, mon chevalier
Sur sa moto s'en est allé
Suivant le halo de son phare
Pour seul guide dans le brouillard

Mon amant, sombre cavalier
A laissé notre vie s'abandonner.
Au gré des route, au bord du fossé,
Notre amour s'est abîmé.

Demain mon homme ne dormira pas
Dans ce lit devenu trop grand ;
Et si l'on me devine des larmes là,
Je dirai que c'est le vent …

Rozenn