mardi 16 mai 2006

mini tour d'Europe

1er jour, le plat pays :
Bon, comme vous l'a si bien présenté N_S, me voici donc encore sur les routes de France. 650 bornes pour aller voir à quoi ressemble Knokke-le-Zoute, chanté par Brel.

Alors, disons .... que ça ressemble à rien. Ou plutôt, pour ceux qui connaissent : Canet Plage en décembre, mais sans la Méditerrannée. Faut dire aussi que le ciel était plombé, limite pluvieux. Merci pour vos cierges, je l'ai échappée belle. M'enfin, c'était déjà plus la France, et j'en avais besoin.

La Belgique est un pays formidable quoi qu'on en dise. Les routes sont défoncées, ça sent le purin de vache et ils parsèment leurs nationales de feux tricolores. Mais en Belgique, vivent des Belges, et ça c'est chouette

road-book du jour : Paris, A1 porte de la Chapelle, direction Lille.A la hauteur de Roissy, lui préférer la N17, direction Senlis. Très roulante. La campagne est très belle en ce moment. Arras, D 937 Béthune, D916 Hazebrouck, Steenvorde. Bon après j'ai un peu merdouillé, donc Poperinge, Ieper, Roeselare, direction Bruges, puis Knokke-Heist (le zoute c'est un bled du bled). Bon après, faut filer sur Antwerpen. Attention : le tunnel coûte 5 € (même tarif pour les motos que pour les voitures !!. On pourra se plaindre de notre châtiment en France, mais rien que pour ça, je préfère être chez nous ! Le carburant c'est kif-kif.)

Je traverse la frontière et dodo à Breda. Journée sans grand intérêt. Sauf la rencontre avec Mister N_S

- pas de photos pour cause de mauvais temps -

2ème jour, le pays bas :
Le réveil me tire de ma rêverie. J'ai mal partout. Ah oui ! je suis aux Pays-Bas, à Breda exactement. Purée !! je traîne avec un programme encore plus chargé que le guide vert revu par ma mère ! Je fais le plein pour tenir la matinée avec un bon p'tit déj' (fruits, pain aux raisins et gouda au cumin). Et me voilà embarquée pour une douzaine d'heures.

Tout d'abord, je cherche la fameuse Kinderdijk. Je galère dans Dordrecht. Les Néerlandais ont juste oublié un truc très pratique : numéroter leurs routes. Malgré ma carte très détaillée (un must si vous partez là-bas), je tourne et perd beaucoup de temps. Enfin je trouve le site. C'est quoi l'intérêt de la chose ? bah .... des moulins. Mais plein ! Les moulins sont l'essence du pays. Ils étaient utilisés pour le pompage de l'eau. Ils sont maintenant remplacés par des installations un peu plus modernes. Certains touristes qui ont dû entendre parler de la grippe aviaire aussi. C'est surtout l'opportunité de se retrouver sur une digue, et les digues ici c'est le bonheur

Il suffit d'en trouver et la route qui serpente vous promet des petits coins de paradis. Suivre de Kinderdijk jusqu'à Nieuwpoort où il faut prendre le bac pour Schoonhoven (1,70 €).
Suivre sur Vlist puis Gouda, à droite vers Oudewater, Woerden Bodegraven, puis Meije où enfin un panneau m'annonce 3200 m de virolos (oui on se contente de se qu'on trouve dans ce pays plat !). Et là : HORREUR ! tous les 500 m un ralentisseur !! Quel gâchis, un si beau bitume Il faut dire que les petites routes sont très étroites et que l'on roule pratiquement tout le temps en agglomération. Le pays est surpeuplé, il y a des habitations partout.

Suivre ensuite par les voies rapides sur Alsmeer, puis Haarlem, sortir pour Castricum. Je suis au pays des champs de fleurs.
La saison est malheureusement terminée. Mais le soleil est réellement de la partie. Tous les Néerlandais sont dehors. Tous à vélo ! Alors les vélos, c'est super pratique quand ils sont sur une piste cyclable, mais beaucoup moins quand ils partagent la route. Il devient quasiment impossible de doubler. Alors on visite. Finalement, c'est une belle journée, et rouler au pas ça détend.

Remonter jusqu'à Bergen, puis Alkmaar, Oterleek, Ursem, Avenhorn puis Hoorn. Suivre la digue jusqu'à Enkhuizen où vous longez cette mer intérieure devenu lac, dont le niveau, plus bas que celui de la mer du Nord, est plus haut que les terres sur votre gauche. L'effet est perturbant. Je décide de traverser d'ouest en est et emprunte la digue qui ouvre les eaux. Des panneaux préviennent du danger que présente les oiseaux. Dix minutes de traversée et la visière est à nettoyer, et pas à cause des piafs, mais de leur nourriture !

Je suis sur un polder très récent. Tout ici est à peine plus vieux que moi : les éoliennes bien sûr, mais aussi, les routes, les maisons et les arbres immenses. Drôles de pensées.

Objectif suivant : la forêt de Arnhem. Avec l'espoir de paysages plus sauvages. Lelystad donc, Hardewijk, Ermelo, Leuvenum, Elspeet, Uddel, Toerenberg Nieuw Milligen, Kootwijk, Harskamp. Bon, là je me paume un peu. On est en pleine forêt, il fait frais. J'ai l'impression d'être seule dans un pays pourtant surpeuplé. Otterlo, Hoenderloo, Beekbergen, Loenen, Eerbeek puis Laag Soeren où je cherche une jolie route pour rejoindre Arnhem. Une dame m'explique que cette route est dorénavant interdite. Dommage. Je prend donc Dieren, puis Arnhem.

Il fait encore jour. Je décide de descendre le plus bas possible car le programme de demain n'est pas encore fixé. Voies rapides par Nijmegen, Roermond, et enfin Maastricht, ville européenne s'il en est où je décide de faire enfin halte après 570 km parcourus.

3ème jour, du côté du Nürburgring finalement :
J'ai dormi comme un bébé, assomée par la fatigue de la route. Après le traditionnel pain aux raisins et son gouda au cumin, je décide de prendre l'option longue, c'est à dire de poursuivre sur l'Allemagne. Je ne connais pas du tout, ils annoncent un temps gris mais sec. Et j'ai envie de voir de la campagne non habitée !

Me voici donc partie sur Aachen (Aix la Chapelle). J'ai entendu parler de l'Eifel (non pas la tour, le massif). Il faut que j'aille y voir, d'autant plus que le Nürburgring est dans les parages. Voici la campagne, les collines, des virages, des lacets, des routes qui montent et qui descendent, et toujours un bitume impeccable. Des lacs, des montagnes, des petits villages proprets nichés au détour d'une courbe. Et des vignes incroyablement plantée sur des aplombs que j'aurais cru impossible à cultiver. Si vous cherchez le sud, cherchez les ceps !


Enfin j'aperçois le château de Nürburg qui surplombe le circuit. Je ne verrai rien de la piste tant elle est intégrée. Je prend un déjeuner au restau du Paddock au son des moteurs qui vrombissent. Ici partout on signale que la route n'est pas un circuit. Le bitume est pourant encore plus parfait qu'ailleurs, et le nombre de motards croisés pour un lundi, montre que ces routes-là valent le détour.

Mais il me faut rentrer avant la nuit et j'ai encore un petit coin de paradis à découvrir. Je file sur Luxembourg. Le SP se trouve facilement à 1,13. Il était à 1,495 aux Pays-bas la veille ! Alors le Luxembourg c'est comment dire ... un long ruban d'autoroute avec du vert tout autour.

Enfin Thionville, puis Metz où je quitte l'A31 pour suivre vers Ars, puis Arnaville, à la recherche de la Vallée du Rupt de Mad. Le soleil s'est caché. Vous n'aurez donc pas de photos. Sauf une. Pour montrer qu'ici aussi, nous avons des champs de fleurs et des moulins ! N'ayant pas pris de carte suffisamment détaillée, je cafouille encore et ampute la route de plus de la moitié. Ce que j'en ai vu pourtant me donne envie de revenir. Je file sur Commercy, les routes sont droites, la campagne jaune de colza. Les abords de Commercy tournicotent, on traverse la forêt domaniale qui a souffert de la tempête de 99. Le reste n'offre aucun intérêt. Sauf le retour dans ma plaine si dégagée qu'elle me permet de profiter pleinement du soleil qui se couche. Le ciel rougeoit comme pour me souhaiter bon retour à la maison, que je retrouve calme et sereine.


road : Aachen, D958 Roetgen, Simmerath, Rurberg, Einrurh, D266 Gëmund, Mechemich, Bad Münstereifel, route direction Kreuzberg, Adenau, Nürburg, Trier par A1, Luxembourg, Metz, D6 Ars, Arnaville, D952, D28 Thiaucourt, à droite Beney, D904 Pannes, FLirey, D958 Commercy, N4 Saint-Dizier, Troyes, A5 puis A19 Sens, D81 Nemours 770 km